Spleen

 

Rien n’égale en longueur les rouleuses journées,
Quand sous les lourds flocons des neigeuses années,
L’ennui, fruit de la morne incuriosité
Prend les proportions de l’immortalité.

– Désormais tu n’es plus, ô matière vivante !
Qu’un asphalte entourant une vague épouvante.
Ralenti dans le fond du périph’ brumeux,
Un vieux break ignoré du monde insoucieux,
Oublié sur la carte dans son humeur farouche,
Ne chante qu’aux rayons du soleil qui se couche.

 

Texte passé par
le livre numérique « Micromegapolis, lorsqu’une ville rencontre Gaïa », Urbain, trop urbain, La Novela, 2013
et par la conférence-performance « Un trip para-numérique », au Centre culturel Bellegarde, avril 2014

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