Sept poèmes. Textes de l’époque du papier, qui connaissent en Zone claire leur première publication. Mais à leur sujet, n’en disons pas trop…
Il a dit l’odeur de la ville
une sauce grasse de hamburger
Il a dit si tu regardes en l’air les gens te bousculent
Il a dit le seul endroit pour se poser c’est au milieu d’une avenue sur une chaise et les voitures passent devant et derrière toi, et c’est là qu’il est
Les vieux dans les parcs
Les vieux et les moins vieux
Les vieux dans les parcs de la Chine
C’est le souffle des millénaires
C’est le rachat de la terre
Je veux des vieux
Je veux des vieux là-bas
Je veux des vieux qui dansent dans le pays de la France
pour dire le monde que j’ai vu sous mes yeux
Tu le sais le scandale ?
Le scandale qui scande les infos infâmes
Pas un pas deux
Non
Dix vingt trente c’est cinquante
Cinquante à la fois
Cinquante deux morts dans un attentat
Cinquante deux cadavres dans l’ouragan
Cinquante deux corps décapités
Cinquante quarante deux
Quatre vingt dix huit inuits
Vingt cinq malgaches
Macache
Petit petit petit
Petit tout – Tout petit
Petit de rien
Je pleure sur toi
La Madone c’est moi
Calvaire de toi
Petit petit petit
Petit tout – Tu n’es rien
Tu tairas les choses tues
Toi tu tais le tu
Le tu te tait
Toi toi toi
Tais-toi
Tu me tues
Je préfère les choses tues
Aux choses je, choses je, choses je,
choses je, choses je, choses je,
Je préfère les choses tues
À LA GRANDE DÉBLATÉRATION
tuante