le ciel et la terre
et le vent se tait
Voilà le sommeil
qui freine celles qui courent et ceux qui s’envolent
Voilà la nuit
Et le fourgon aux étoiles roule à l’infini
Et l’océan sans ondes s’étend dans son lit
E le fere e gli augelli il sonno affrena,
Notte il carro stellato in giro mena
e nel suo letto il mar senz’onda giace,
À l’œil
pensées, flammes et pleurs
je suis défaite
il y a la douceur et il y a ma peine
il y a la guerre en moi
de rage et deuil
pleine
Mais une pensée seule et c’est la paix
un peu de paix
*
Ça ma claire source seule et vive
douce
amère
flux que je bois
Ça la seule main qui me soigne et m’empoigne
*
Témoin de la rive qui ne se rejoint pas
mille jours en un jour je meurs
mille
je nais
loin
suis loin
si loin
vegghio, penso, ardo, piango ; e chi mi sface
sempre m’è inanzi per mia dolce pena :
guerra è ‘l mio stato, d’ira e di duol piena,
e sol di lei pensando ho qualche pace.
Così sol d’una chiara fonte viva
move ‘l dolce e l’amaro ond’io mi pasco ;
una man sola mi risana e punge ;
e perché ‘l mio martir non giunga a riva,
mille volte il dí moro e mille nasco :
tanto da la salute mia son lunge.
—en passant par le poème 164 du Canzionere
de Pétrarque et le 2ème madrigal guerrier
du Livre huit de Monteverdi—
*
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