Louisiane, 30 août 2015… au bout des terres qui s’immergent, un pylône surélevé. Dedans, du vent, un chant — et un dauphin vient à la rencontre des alligators…
Music for a while, Henry Purcell
Louisiane, 30 août 2015… au bout des terres qui s’immergent, un pylône surélevé. Dedans, du vent, un chant — et un dauphin vient à la rencontre des alligators…
Music for a while, Henry Purcell
Ce serait l’histoire des rêves au réveil des souvenirs dont on ne sait plus si nous les avons vécus
une histoire d’images vaporisées qui se dilatent dans des prismes colorés
Avec Didon et Énée, Purcell donne à l’opéra anglais une œuvre inégalée depuis le XVIIème siècle.
Dans une pure tradition baroque, l’intrigue mêle le noble et le comique, l’antique et l’anglais, le doux et le cruel. La reine carthaginoise, Didon, tombe éperdument amoureuse du héros troyen, fils de Vénus. Mais le destin d’Énée est ailleurs … En place des dieux c’est une enchanteresse qui fera tourner la roue de la fortune, accompagnée de sa flopée de sorcières et d’elfes ricanants.
Le spectateur est surpris par la variété des émotions qui se jouent sur scène. Mais la musique les transcende complètement et leur confère une intensité, une ampleur, une universalité grâce auxquelles, entre autres, le célèbre chant de mort de Didon traduit plus de souffrance, plus d’angoisse et plus d’amour que son simple personnage ne semblait devoir en recéler.