Le joli par Mary Cassatt, le regard pour un Pierre-Narcisse Guérin, le rendu de la « gadoue lumineuse » chez Pierre-Auguste Renoir, la découverte de « la vraie fesse » grâce à Félix Vallotton… Déambuler page à page dans un musée à la collection éclectique, picorer sur la table les morceaux qu’on aime déjà, se laisser tenter par un tableau bizarre, laisser finalement faire le hasard.
S’en faire mettre plein la vue par Marc Molk est une activité joyeuse. Un ami vous parle de ce qu’il apprécie, de ce qui le touche et qui pourrait vous caresser, à vous aussi, la pupille. Et comme vous vous fréquentez depuis longtemps, il n’éprouve pas le besoin de vous faire savoir tout ce qu’il connaît. C’est bien. Vous connaissez sa posture un peu désinvolte et vous savez que c’est sa façon d’approcher ce qu’il aime pour ne pas alourdir le propos. Il peut même au détour de la conversation, vous faire part de ses pensées saugrenues, il sait que vous sourirez, au coin des lèvres et derrière les yeux, avec le fond de la gorge soudain détendu.