mot de la zone : ville

ANNA CONTRE LES MOSCOVITES

 

D’emblée l’opposition Saint-Pétersbourg Moscou. D’un côté les mondains et les frivoles, de l’autre les fonctionnaires et les installés.

Anna navigue, Anna, de Saint Pétersbourg, vient à Moscou pour arranger le mariage arrangé de son frère, pour raisonner sa belle sœur, au moment même où elle est tombe amoureuse de Vronski. Puis elle repart. Et l’aspect moscovite de son mari, de son mariage lui est révélé sur le quai de la gare. Les grandes oreilles poilues lui témoignent de l’affection, pourtant, mais l’amour, comme serait-ce possible ?

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Il a dit

 

Il a dit l’odeur de la ville
une sauce grasse de hamburger

Il a dit si tu regardes en l’air les gens te bousculent

Il a dit le seul endroit pour se poser c’est au milieu d’une avenue sur une chaise et les voitures passent devant et derrière toi, et c’est là qu’il est

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Nola

 

 

 

au Spotted cat, Nouvelle Orléans

au Spotted cat, Nouvelle Orléans 2010

Une fois Nola déjà
Tes baraques Nola
Tes baraquements Nola
Encore foutraques
Portes à vendre et fenêtres noires

Déjà les digues défoncées
Et les yeux des noirs dans les quartiers cassés
Déjà placées dans leurs bouches
Les dents dorées
Déjà l’argent mal lavé
Déjà tes galons détournés

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Honk Kong et les deux infinis

 

Couverture outside

Michael Wolf, Hong Kong Inside Outside, 2 livres en coffret, 352 pages, Peperoni Books, 2009

Que le visiteur contemple donc la ville entière dans sa haute et pleine densité, qu’il éloigne sa vue des objets bas qui l’environnent. Qu’il regarde cette brumeuse lumière, mise comme un néon éternel pour éclairer la baie des Perles, que la fenêtre allumée de son hôtel lui paraisse comme un point au prix de l’intensité dégagée par l’immeuble entier et qu’il s’étonne de ce que cette intensité elle-même n’est qu’une pointe très délicate à l’égard de celle que les enseignes qui constellent la skyline dégagent. Mais si notre vue s’arrête là, que l’imagination passe outre ; elle se lassera plutôt de concevoir, que Hong Kong de fournir. Tout ce monde visible n’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de l’agglomération. Nulle idée n’en approche. Nous avons beau enfler nos conceptions au-delà des espaces imaginables, nous n’enfantons que des atomes, au prix de la réalité des choses. C’est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part. Enfin, c’est le plus grand caractère sensible de la toute puissance du Capitalisme, que notre imagination se perde dans cette pensée.

Que le visiteur, étant revenu à soi, considère ce qu’il est au prix de ce qui est ; qu’il se regarde comme égaré dans cette région de Canton détournée de la nature ; et que de ce petit cachot où il se trouve logé, j’entends l’agglomération toute entière, il apprenne à estimer les territoires, les quartiers, les immeubles et soi-même son juste prix.

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